Le chemin de l’éthique est exigeant, il s’agit de l’essentiel, de la vie, de la mort, du tout, du
sens de notre existence. Elle surgit là où l’être de l’Homme est en cause et à l’épreuve.1

Cet article s’inscrit dans le cadre d’une Recherche-Action centrée sur la mise en évidence et la compréhension de la crise de l’éthique à l’œuvre dans l’itinéraire haïtien, dévoilée en partie dans la conjoncture actuelle, plus nettement encore dans la banalisation de la vie. Mais cette crise est encore difficilement saisissable. Et pourtant, elle prend un relief impressionnant chez certains qui commencent à prendre conscience de l’impact de cette crise sur leur propre existence, même s’ils ont encore du mal aujourd’hui, autant que les faiseurs d’opinions, à situer les véritables enjeux. Une certaine lecture superficielle du présent et de l’Histoire éclipse trop souvent le prix de l’existence humaine en Haïti. La violence des atteintes faites à la dignité des personnes dans ce pays, le degré de criminalité parvenu, la méfiance qui domine le champ politique sont autant de difficultés qui s’enchevêtrent et s’accumulent les unes sur les autres et qui nous font quitter l’échelle des valeurs pour rentrer dans une période incertaine à donner forme, à construire.

Constat et enjeux

Le symptôme le plus significatif de la crise actuelle et qui indique les profonds enjeux en présence, est qu’elle a gagné des sphères pré-politiques, comme l’éducation et l’instruction des enfants2. La continué d’une culture constituée, ne peut être assurée que si les nouveaux venus sont introduits dans un environnement préétabli, pensé, protégé et ordonné. S’agissant de la protection des générations futures, de la protection de l’environnement, du droit à vivre dans un milieu assurant l’épanouissement et la santé de tous, il y a une nécessité de penser des actions spécifiques qui mobilisent des approches éthiques pour prendre soin de l’environnement culturel, politique et social3. Si les données disponibles reliant crises et instabilités s’accumulent, il demeure nécessaire de développer une réflexion et des recherches privilégiant la démarche éthique. La crise haïtienne perturbe en profondeur le bel édifice du bon sens commun que partagent les individus de cette même nation. L’individu haïtien en crise, est dénaturé. Il n’a plus conscience de ce qu’il est et n’a plus confiance en ce qu’il pourrait-être. Les manières d’être ensemble ne fonctionnent plus. Ce qui ne veut pas dire que tout s’arrête, loin de là. Chacun cherche à déchiffrer cette cruauté à sa manière tout en s’ajustant à ce qui est. Certains réfléchissent, publient, commentent. D’autres se battent, résistent et s’organisent au prix de leur vie contre la barbarie. D’autres encore se croupissent dans le silence et dans la peur. Tous cherchent des recettes pour sortir de cette spirale infernale, rien de tangible, sinon des miettes d’espoir. Ce sont les rêveries, les réactions émotionnelles qui prédominent.

L’épreuve de la barbarie

Subie, elle marque l’effondrement des habitudes, des projets, des relations, des espoirs… ; expérience interprétée confusément comme agression, épreuve, règlements de comptes, chantages…mais aussi démission, abandon, complicité. Elle génère de la souffrance à accompagner, les soucis à partager et à gérer, le courage à nourrir, la plainte à écouter, les blessures à soigner, les espoirs et projets à renégocier, la dignité à défendre…. Phénomène complexe et multiforme, signe visible d’un déclin inévitable pourtant évitable. Après une phase initiale de choc, d’angoisse et d’indignation, l’individu haïtien intègre au fur et à mesure cette vérité fondamentale, essentielle et trop souvent négligée : les citoyens découvrent et prennent acte qu’ils demeurent jusqu’à leur dernier souffle des vivants, des personnes singulières et irremplaçables, porteur chacun d’une identité, d’un passé et d’un avenir, de souvenir et d’aspiration. Chacun ayant les besoins de liberté, d’attention, de confort et de réconfort, d’aimer et d’être aimé, d’estime et de respect. J’ajoute pour les enfants, les besoins inviolables d’être nourri, protégé, instruit et le droit à l’insouciance. Personne ne peut épuiser toutes ces aspirations, ni développer toutes ces capacités : capable jusqu’au terme de recevoir et de donner, d’apprendre et d’instruire, de se renouveler et de s’étonner. Sans doute ces vérités fondamentales ne se découvrent, ne nous éclairent que par la pratique de ces humbles vertus : l’attention, le souci du détail, la patience, le respect du petit, l’admiration du grand, l’imagination du possible, le courage, l’espoir… Tout cela peut paraître théorique ou abstrait mais leurs mérites sont de poser le cadre pour penser autrement une expérience collective concrète, appliquée, attentive et inventive.

Le déclin appel la genèse

En associant le meilleur de nous-mêmes, nous allons faire de la cité-État d’Haïti un modèle allant bien au-delà de ce que nous croyons être. Ce besoin de réenchantement4 du pays va être actionné avec de nouvelles méthodes, de nouvelles visions cohérentes, de nouvelles énergies. Le tout avec une conscience très claire de la société que nous voulons bâtir. Cela requiert de mobiliser non seulement la raison, mais aussi l’imagination, force et rigueur, justesse, compétence, intégrité… bref le sens profond des choses. Cela impose de dépasser, avec radicalité, le blablatage politicien plus militant que penseur. Dans cette perspective de genèse, je ne donne pas un traité ou un ensemble de règles, c’est plutôt à un cheminement que je convie, chemin de pensée, d’action, un chemin éthique. Il convient d’avancer avec prudence, sans brutalité, avec empathie ; au rythme d’une réflexion cohérente.

Le cheminement éthique

Bâtir une société nouvelle demande de la réflexion, le sens de la juste mesure, de la recherche sans se réfugier trop vite dans des déclarations péremptoires. Alors, on comprend la nécessité d’appeler chacun à l’exercice du questionnement éthique. Le chemin éthique c’est le parcours du questionnement et de la discussion. Un questionnement « fondamental appelant au discernement en consciences et à une sage humilité dans l’élaboration des réponses » pour « esquisser des pistes de réflexions qui puissent aider la société à discerner les enjeux éthiques et à élaborer les meilleures réponses possibles. » (Avis 112 du CCNE). Ce questionnement n’est pas réservé à des spécialistes, il concerne chaque citoyen dans ses choix de priorité au regard de toutes formes de situations (circulation routière, environnement, santé, aménagement, politique, éducation…). C’est pourquoi nous devons faire progresser la réflexion éthique au plus près de nos réalités de vie. C’est bien la vocation de l’Espace de Réflexion Éthique d’Haïti, qui offre comme son nom l’indique, un espace de réflexions, d’échanges, d’expertises, de formations et de recherches.

Un éveil à la citoyenneté

Les ateliers de réflexions éthiques proposés à l’espace éthique d’Haïti, sont des initiatives pionnières, attentives et inventives à la fois, permettant de réinvestir le débat public. La dimension citoyenne de cette démarche est fondamentale dans un contexte général de danger existentiel. En invitant au questionnement qui dépasse le simple énoncé des opinions, on développe l’esprit critique indispensable aux citoyens compétents dont on aura besoin demain en démocratie. C’est donc la valorisation d’une culture de l’éveil à la citoyenneté dans laquelle on s’aventure non seulement sur le terrain scientifique, mais aussi sur des questions de sens et de signification. Il s’agit d’une éthique du débat qui part de situations connues et rencontrées : injustice sociale, dégradation de l’environnement, gestion des ressources naturelles, accès aux soins de santé de qualité, mauvaise conduite routière… Cela inclut nécessairement l’engagement du citoyen, les premiers acteurs du changement, dans l’identification des pistes d’actions, notamment pour faire évoluer les mentalités réticentes. Se demander quelle société nous voulons demain, nécessite ainsi de réfléchir à la façon pour chaque Haïtien d’habiter et d’exister au sein d’un pays fragile, vulnérable et limité ; cela nécessite surtout d’être dans le faire : imaginer, créer, mettre en œuvre, développer, transformer….

Leviers éthiques pour agir

Face à la dérive et à la révolte, prenons de la hauteur éthique pour ne pas céder à l’abaissement, à l’indifférence, à la fatalité. Cette hauteur éthique, source de dignité, nous donne la capacité à défendre les principes qui obligent le sens commun, l’antidote face à l’absurde. Le chemin du sens face au chaos est précisément le levier éthique qui indique par quel biais une société peut être renouvelée grâce à des citoyens qui ne perdent jamais l’espoir de devenir meilleurs tout en gardant confiance en la vie. Les grands changements de fond s’opèrent ainsi : suivre des règles de conduite qui découlent de la vie. Notre avenir dépend de notre aptitude à nous conduire éthiquement et rationnellement. Et surtout la conscience claire de suivre de façon stricte les règles de notre existence. La dégénérescence haïtienne vient de l’absurdité de sa conduite. Nous allons donc consacrer toute notre intelligence à la réussite de la vie haïtienne. C’est un devoir pour tous les Haïtiens de se conduire d’une certaine manière : cette conduite c’est aussi un choix de vie qui témoigne souvent de valeurs émanant du plus profond de son humanité : le besoin du sens, et du respect pour permettre aux pays de retrouver son âme. Le besoin du sens qu’est-ce à dire ? La posture éthique détonne en questionnant les valeurs et les finalités pour s’aventurer sur des questions de sens et de significations. Ce besoin est fondamentalement éthique. Il désigne les grands idéaux à poursuivre : le vrai, le beau, le bien…et plus proche de notre réalité, la transparence, l’intégrité, la rigueur, la justice etc. Le besoin du sens c’est ce qui devrait être l’objet du désir de toute personne humaine. Enfin, c’est aussi la confrontation à soi : l’exigence, au cœur même de sa réflexion et de son activité professionnelle, de pouvoir, comme on dit, « se regarder dans la glace », sans honte, sans culpabilité, sans mauvaise conscience ni mauvaise foi. Respecter, qu’est-ce à dire ? Nous pouvons l’appréhender ainsi : ne pas porter atteinte, ne pas exploiter, etc. Mieux : avoir de la considération pour l’autre, de l’égard, le reconnaître vraiment comme autre, autre identique à moi, porteur de la même humanité, de la même dignité que moi. Dans la culture occidentale, le respect de la vie est la notion le plus souvent évoquée pour justifier des règles de droit, des politiques sociales et des droits de l’Homme. Il repose en toute vraisemblance sur l’interdit fondateur de l’humanité, l’interdit du meurtre. Sous sa formulation négative, tu ne tueras pas, il contenait une vigoureuse affirmation en faveur de la protection de la vie humaine. On peut le comprendre non seulement comme interdisant de tuer, mais de faire mal et de nuire à autrui, et comme prescrivant de se soucier de son bien-être, de sa qualité de vie. « Le principe du respect de la vie désigne globalement l’exigence du respect, de protection et de promotion de la vie humaine, sous toutes ses facettes, en soi, dans la nature et chez les autres »5 .

Face à cette accélération de la dégradation de ce pays, certains disent que c’est un moment de folie passagère. Tout ça n’est pas Haïti. On va s’en sortir. D’autres disent c’est le résultat d’un complot contre Haïti auquel participe et/ou a participé une partie de la classe politique haïtienne. On n’a qu’à résister comme on l’a toujours fait. Et puis d’autres enfin pensent qu’il faut effectivement vider Port-au-Prince car c’est devenu invivable et irrécupérable. Toutes ces approches et tant d’autres encore, doivent être entendues : il y a bien une menace visible qui touche en profondeur le pays. Est-ce un projet de faire couler le pays en utilisant les Haïtiens ? Ce qui saute aux yeux et en même temps est incompris, c’est qu’il s’agit là d’un processus d’autodestruction. Cette crise ne passera pas d’elle-même, ni du jour au lendemain. Car le pays touche tragiquement à ses limites : limites des capacités d’action, limites des libertés et d’autonomie, limites psychologiques, limites de la morale, limites des connaissances, limites de la loi, limites émotionnelles, limites sécuritaires, limites existentielles… Il y a aussi ceux qui s’adonnent à la violence et qui se perçoivent comme des victimes. Ils croient rendre justice et ils croient appliquer la loi du talion. Mais en vérité cette quête vengeresse ne répare rien et ne fait que renforcer la culture du déclin, une marche qui conduit à notre propre perte. Soyons lucides, ceux qui sont illégalement armés sont dangereux mais ils ne sont ni irrésistibles, ni inarrêtables. L’Histoire nous l’a montré par le passé. Alors que faire ? parmi d’autres leviers indispensables, j’amène ceux de l’éthique. Nous ne mettrons fin à une telle mésaventure que par la confiance en nous-mêmes, en nos valeurs, par la capacité à nous métamorphoser en redonnant à chaque citoyen le goût de la vérité, le goût de la responsabilité partagée. Dans une posture éthique assumée et éclairée, la femme et l’homme haïtiens peuvent se montrer capables du meilleur, notamment dans le bien-fondé de leur action et de leur réflexion. Je soumets à la réflexion collective ces dix repères éthiques :

  1. Commencer par nous changer nous-mêmes, en cherchant à nous perfectionner en toute circonstance ; c’est un acte de foi en la puissance de notre âme humaine. En nous transformant nous-mêmes, nous devrions être capables de transformer peu à peu notre milieu, nos institutions.
  2. Préparer la société de demain en saisissant la réalité d’aujourd’hui. Cela demande un effort de l’intelligence et de la volonté.
  3. Comprendre que la société de demain vaudra ce que nous valons et ce que valent nos enfants.
  4. Mettre nos compétences, nos connaissances, nos principes et nos valeurs en commun.
  5. Tenir en échec toute forme d’arrogance, par la culture de l’humilité. L’avenir sera ce que nous serons nous-mêmes.
  6. Choisir de s’engager pour défendre notre dignité de personne et de peuple, en prenant une part active à la vie collective. Chacun a un rôle positif à jouer.
  7. Accepter les doutes, les erreurs, les critiques, les incertitudes mais ne restons pas silencieux en regardant notre humanité disparaître.
  8. Récupérer nos forces et la clarté de nos visions. La force d’une nation s’exprime par sa discipline, sa rigueur et sa volonté à respecter les règles communes. Une société est avant tout une discipline : discipline éthique, sociale, physiologique, écologique, économique, scientifique…
  9. Commencer la transformation de nos méthodes d’éducation et de nos habitudes de vie.
  10. Combien auront le courage de s’y engager par un effort personnel et immédiat ?

L’avenir d’Haïti dépend aussi des aptitudes de chacun à s’adapter aux facteurs éthiques que nous venons de souligner. En fin de compte, la plus grande contribution que peut apporter la démarche éthique dans le contexte haïtien, est d’aider chacun à réfléchir sur les questions fondamentales : « Qu’est-ce que la vie ? Qu’est-ce que la santé collective ? Qu’implique le bien personnel et le bien commun? Comment les harmoniser?

La réflexion éthique doit être comprise aujourd’hui dans une dimension politique. Il y a une forte demande de la société qui, confrontée à des vulnérabilités sans précédent, est en demande de repères et de renouvellement de ses valeurs… Dans tous les contextes de vulnérabilité doit se réinventer une réflexion éthique ».6

Steevenson MONTINARD
Professeur de Bioéthique
Directeur de l’Espace de Réflexion Éthique d’Haïti

Références

1 S. Montinard, Mémoire, L’accompagnement spirituel et religieux des grands malades…, juin 2018.
2 Cf. H. Arendt, Qu’est-ce que l’autorité ?
3 S. Montinard, Mémoire, Rapport entre personne et Société dans le contexte Haïti, à partir de la perspective de Louis Janssens, novembre 2018.
4 M. Maffesoli a beaucoup écrit sur le réenchantement, explorant l’importance de l’émotion, de la communauté, et de la créa’vité dans la vie quotidienne. Sylvie Germain, dans son roman « le Réenchantement du monde » explore ce thématique.
5 G. DURANT, Introduction générale à la bioéthique, Histoires, concepts et outils.
6 E HIRSCH, président du Conseil pour l’éthique de la recherche et de l’intégrité scientifique de l’Université Paris-Saclay.

11 commentaire sur « Prendre la voie (voix) de l’éthique »
  1. Très bonne initiative, la grande première en Haiti.

    Enfin, un espace éthique disponible pour désservir toute la communauté Haitienne

    Félicitations pour cet grand accomplissement!

  2. Il suffit d’un seul homme pour faire naître une idée… mais il faut la foi conjuguée de plusieurs cœurs, la volonté réunie de plusieurs âmes, pour qu’elle prenne vie, qu’elle éclaire les consciences et qu’elle devienne réalité.

    J’ose croire, du plus profond de moi, qu’il y aura assez d’hommes et de femmes de notre très cher Haïti — lucides, engagés, portés par une même vision — qui reconnaîtront dans cette organisation une cause noble, urgente, et résolument humaine.

    J’espère qu’ils seront nombreux à y croire avec force, à s’y investir avec ardeur, à y offrir le meilleur d’eux-mêmes — leur énergie, leur savoir, leur sensibilité, leur courage. Car c’est ensemble, et seulement ensemble, que nous pourrons transformer cette idée en bien commun, en flambeau d’espoir, en force vive pour un Haïti debout, digne et meilleur.

  3. Je souhaite une belle réussite à toute l’équipe de EREH !
    Puisse cet espace d’idées et d’échanges faire évoluer les consciences…

    1. Cher Steevenson Montinard,

      Je tiens à vous féliciter chaleureusement pour votre article « Prendre la voix de l’éthique » publié sur le site EREH (Espace de réflexion éthique en D’Haïti). Votre plume, à la fois lucide et engagée, nous invite à une introspection nécessaire sur les fondements moraux qui devraient guider nos choix individuels et collectifs.

      Dans un monde souvent tiraillé entre intérêts et valeurs, votre appel à redonner sa place à l’éthique résonne comme une voix précieuse, courageuse et profondément humaine. Vous avez su poser les bonnes questions, sans prétendre détenir toutes les réponses — et c’est là toute la force de votre démarche.

      Continuez à écrire, à éveiller les consciences, à faire vibrer les idées. Haïti a besoin de penseurs comme vous, qui osent prendre la parole, pas pour faire des vues sur les réseaux sociaux mais pour défendre ce qui est juste.

      Avec toute mon admiration et mes encouragements,

      Un lecteur inspiré

  4. «L’individu haïtien en crise, est dénaturé. Il n’a plus conscience de ce qu’il est et n’a plus confiance en ce qu’il pourrait-être.»
    Voilà une parole une parole qu’on ose pas prononcer. Merci de la dire si haut. Elle pourrait bien aider à l’individu haïtien de revenir à ses racines pour aller à la cime de ses aspirations.

  5. Merci pour cette proposition originale. Je vous encourage à ouvrir un Institut de formation en éthique. Ce pays en a grandement besoin.

  6. La voix de l’éthique raisonne au cœur de ce pays en détresse comme un appel à l’engagement citoyen. L’espace de réflexion éthique d’Haïti en donne le cadre.

  7. Tenir en échec toute forme d’ arrogance ,par la culture de l’humilité. L’avenir sera ce que nous serons nous-mêmes. Je tiens à vous féliciter pour ce bon travail notre société en a besoin.

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